Règles du Spider Solitaire

Le Spider Solitaire fait partie de la famille des jeux de réussite et de patience. Contrairement aux jeux de cartes multi-joueurs, les jeux de patiences s’adressent au joueur solitaire. Comme leur nom l’indique, il demandent réflexion et patience.

Ce jeu de cartes présente quelques particularités, notamment au niveau de la distribution et sur le nombre même de cartes dans le jeu. En effet, bien que le Spider Solitaire compte un nombre paire de colonnes, le nombre de cartes composant les différentes colonnes n’est pas le même.

Il conserve, toutefois, le même principe qui consiste à partir d’une distribution aléatoire de cartes et d’arriver à les écarter toutes du jeu. Le joueur déplace les cartes ou les séries de cartes entre les différentes colonnes en obéissant à des règles bien définies afin de constituer des séries d’une même couleur. Le joueur pourra alors enlever cette série complète du jeu. C’est l’une des quelques jeux de patience qui utilisent deux jeux de cartes dans une partie.

Le jeu requiert un minimum de stratégie afin de gérer correctement les déplacements des cartes entre les différentes colonnes. Pour un joueur novice, le jeu peut se coincer assez rapidement. Le Spider Solitaire est un jeu solitaire très populaire, c’est pourquoi il connaît de nombreuses variantes.

Le but du jeu

Il s’agit pour le joueur de parvenir à ne plus laisser aucune carte sur son tableau de jeu. Pour cela, il doit les écarter au fur et à mesure dès qu’il aura constitué une série complète de 13 cartes.

Il peut déplacer une carte ou une série de cartes à condition que cette dernière aligne des cartes portant toutes la même couleur, par exemple, Carreau. De plus, il ne peut enlever des cartes du tableau que si celles-ci sont rassemblées dans une série ordonnée par ordre croissant allant de l’As au Roi.

La distribution

Le Spider Solitaire se joue avec deux jeux classiques de 52 cartes. Il se pratique avec un seul joueur. Celui-ci constitue 10 colonnes formées de piles de cartes dont seule la carte la plus au-dessus aura la face visible. Les quatre premières colonnes de gauche contiennent chacune six cartes tandis que les six colonnes restantes de droite en comprennent chacune cinq. Ce qui fera en tout 54 cartes distribuées sur le tableau. Le restant des cartes va servir de talon. Il est à noter que ce talon ne peut être utilisé que si toutes les colonnes sont encore occupées par au moins une carte.

La hiérarchie des cartes

Lors d’une partie de Spider Solitaire, les cartes obéissent à la hiérarchie classique des jeux de solitaire, à savoir, par ordre décroissant : Roi, Dame, Valet, Dix, Neuf, Huit, Sept, Six, Cinq Quatre, Trois, Deux et As. L’As constitue alors la plus faible carte et prend la valeur Un. Toutes les couleurs ont la même valeur. Ce classement est surtout respecté dans la constitution des séries de chaque couleur.

Le déroulement du jeu

Le joueur peut déplacer une carte ou une série de cartes. Une carte peut être posée sur une carte d’une autre colonne à condition que le rang de cette dernière lui soit immédiatement supérieur. Cependant, dans ce déplacement, aucune contrainte n’est imposée dans la couleur des cartes. Ainsi, par exemple, un deux de Pique peut être mis sur un Trois de Pique.

De même pour les séries, il suffit que la carte la plus haute de la série possède un rang immédiatement inférieur à celui où il va se déplacer.

Ainsi, par exemple, la série Huit de Pique, Sept de Pique, Six de Pique, Cinq de Pique peut être posée sur un Neuf de Pique. En effet, comme le but est de former des séries dans une même couleur, le joueur aura tout intérêt à former des séries de la même couleur. D’ailleurs, il ne peut déplacer qu’une série d’une même couleur. Lorsque qu’une colonne est vide, le joueur peut y placer n’importe quelle carte ou une série.

Lorsqu’un mouvement de cartes n’est plus possible et que le talon n’est pas encore vide, alors le joueur peut prendre 10 cartes du talon pour les mettre au bout de chaque colonne. Naturellement, cette nouvelle distribution peut perturber les séries déjà formées car les nouvelles cartes qui les rallongent peuvent ne pas forcément convenir. Tant que le talon le permet, le joueur doit rajouter une seule carte sur chacune des 10 colonnes.

Lors de l’ajout de cartes, il doit procéder de gauche à droite. Il ne peut donc pas choisir les colonnes sur lesquelles il va mettre les cartes issues du talon. Cependant, il ne peut utiliser les cartes du talon que si toutes les colonnes contiennent encore au moins une carte. Autrement dit, s’il existe même une colonne vide, il ne peut pas toucher au talon.

Dès qu’il parvient à constituer une série d’une couleur dont les cartes sont ordonnées de l’As au Roi, il peut écarter celle-ci du jeu.

Si le talon est épuisé et qu’aucune carte ne plus être déplacée, le joueur a échoué.

Fin de la partie

La partie peut se terminer de deux manières : soit le jeu est bloqué car plus aucun mouvement de cartes n’est possible, soit le joueur a réussi à former ses huit séries de 13 cartes chacune (deux de chaque couleur).