On attribue au Brelan, jeu de cartes exclusivement de hasard et d'argent, des origines très diverses. Son nom pourrait venir de l'espagnol de tripots Berlanga, qui signifie « jeu de hasard », à moins qu'il ne désigne le tapis qui servait au jeu des dés. Certains spécialistes estiment que ce jeu date du XIIe siècle, et il est sûr qu'il existait au XVIe. Son succès durera jusqu'au XVIIIe siècle. Henri IV favorisait ce jeu à la Cour au grand désespoir de Sully. Racine, dans les Plaideurs I, 4 parle de brelandiers. Il fallut attendre le Directoire pour que soit interdit le « berlan », altération populaire de Brelan.
Pour jouer au Brelan, on emploie un jeu de 32 cartes.
Il n'en est pas question dans le brelan. On ne tient compte que de la réunion de cartes. Quand un joueur a, dans son jeu, trois cartes pareilles, trois as, trois rois, trois dames, trois valets, etc., il y a brelan.
La réunion de trois valets ou brelan de valets l'emporte sur tout. Vient ensuite, le brelan d'as, puis de rois, de dames, etc... Quand la dame de trèfle se trouve avec deux cartes de même valeur, c'est-à-dire deux as, deux rois, deux valets, il y a ce qu'on appelle brelan mistigri.
Si, au lieu de la dame de trèfle c'est le valet de trèfle, il y a brelan de Saint-Jarre. Ces brelans viennent après celui de sept.
On peu joué au Brelan à trois, quatre ou cinq joueurs.
On met tout d'abord sur la table une mise, mais, en plus, les joueurs peuvent entre eux envisager d'autres genres de mises convenues d'avance. Le donneur distribue les cartes une à une, de droite à gauche, chacun doit en avoir trois.
Le donneur ayant distribué à chacun trois cartes, les joueurs en prennent connaissance et voient s'il y a brelan.
Si personne n'a de brelan, chacun reçoit, en commençant par la droite du donneur, une carte prise dans le talon. Elle doit remplacer l'une des trois que chaque joueur a en mains. Il doit donc retirer de son trio une carte pour la remplacer par celle prise dans le talon.
Si un joueur a un brelan avant qu'une carte ait été remise à un autre, en remplacement d'une de son jeu et prise dans le talon, il peut abattre. Mais il vaut mieux qu'il ne dise rien, car un autre joueur peut avoir un brelan et, entre eux, ils peuvent faire une relance.
Celui qui, favorisé par le nombre et l'importance des brelans, a ramassé le plus de cartes a gagné la partie.
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