Le casino est un jeu de cartes dont l’origine serait le Papillon, un très ancien jeu français. Le casino fait partie des jeux d’assemblage. Il s'agit, en remportant certaines cartes, d'obtenir un total de 21 points. Le premier qui y réussit gagne la partie.
Il se joue de deux à quatre joueurs (dans le dernier cas, en équipe) avec un jeu de 52 cartes.
Les figures sont sans valeur. L'as vaut 1 point. Les autres cartes ont leur valeur nominale (par exemple, le dix vaut 10 points).
Les cartes ayant été mêlées et coupées, chaque joueur tire une carte. Celui qui a la plus faible devient le donneur.
Le donneur distribue quatre cartes à chaque joueur en faisant deux tours de deux cartes. Les cartes sont données face cachée, dans le sens des aiguilles d'une montre. Le donneur dépose ensuite au milieu de la table quatre cartes à découvert, qui constituent le tableau. Puis, il place le talon à côté, face cachée. Quand les joueurs n'ont plus de cartes, le donneur leur en distribue quatre autres, ainsi qu'à lui-même, mais n'en rajoute pas au tableau. Lorsqu'il ne reste plus de cartes au talon, on recommence, la donne passant au joueur placé à la gauche de l'ancien donneur.
C'est le joueur placé à gauche du donneur qui amorce la partie. S'il a en main une carte semblable à une de celles du tableau, il peut, en la jouant, ramasser la carte au tableau. S'il y a au tableau deux cartes semblables à une des siennes, il les ramasse toutes deux (sauf s'il s'agit de figures, auquel cas il ne peut en prendre qu'une à la fois).
Tout joueur peut aussi prendre des cartes au tableau en faisant des combinaisons, c'est-à-dire ramasser des cartes dont la valeur totale est égale à celle de la carte jouée. Par exemple, un joueur qui a un dix peut ramasser, sur le tableau, un sept et un trois. Et s'il y a au tableau deux autres cartes dont la somme donne 10, ou un dix ordinaire, il peut aussi les ramasser.
Lorsqu'un joueur ramasse ainsi, d'un seul coup, toutes les cartes du tableau, on dit qu'il fait un balayage, ce qui lui vaut 1 point.
Un joueur qui ne peut rien prendre au tableau doit alors y déposer une de ses cartes, à découvert.
Quand les joueurs n'ont plus de cartes, on leur redonne quatre cartes. A la dernière donne, les cartes du talon ayant été épuisées, le dernier joueur qui peut prendre au tableau ramasse toutes les cartes qui s'y trouvent, sans toucher cependant la prime de balayage.
Balayage : 1
As : 1
Petit casino (deux de pique) : 1
Grand casino (dix de carreau) : 2
La majorité des cartes (27 ou plus) : 3
La majorité des piques (7 ou plus) : 1
Les manches se succèdent jusqu'à ce qu'un joueur (ou une équipe) atteigne 21 points ou plus, gagnant ainsi la partie.
Il y a, bien sûr, plusieurs stratégies possibles. L'une consiste à bâtir des combinaisons sur le tableau. Ainsi, supposons qu'un joueur détienne un dix et un as dans sa main alors qu'il y a un cinq et un quatre au tableau. Il peut alors superposer le quatre et le cinq du tableau, y ajouter son as et annoncer qu'il « bâtit des dix ». Au tour suivant il pourra, en jouant son dix, s'approprier les cartes de la combinaison.
Pour bâtir ainsi, le joueur doit être en mesure de prendre la combinaison au tour suivant. En attendant, tout autre joueur qui détient un dix peut s'emparer des cartes du tableau.
Un joueur peut aussi prolonger la combinaison d'un autre. Ainsi, un joueur ayant annoncé qu'il bâtissait des six, le joueur suivant peut, en ajoutant un deux sur la combinaison, annoncer à son tour qu'il bâtit des huit. Il est cependant interdit à un joueur de prolonger ses propres combinaisons, de même que de se servir d'une carte du tableau pour prolonger une série.
Enfin, un joueur peut réserver sa série. Supposons, par exemple, qu'il détienne une paire de huit et qu'il y ait sur la table un cinq et un trois. Il combine le cinq et le trois, les couvre avec un de ses huit et déclare : « Huit réservé. » Les autres joueurs n'ont alors pas le droit de prolonger la série, qu'il pourra s'approprier au coup suivant en jouant son second huit. Cette protection, cependant, n'est pas parfaite : rien n'empêche un autre joueur de s'approprier la série, s'il détient lui aussi un huit.
Le casino aux piques se distingue du jeu ordinaire par l'importance accordée aux piques. En plus des autres points, on accorde les primes suivantes : 2 points pour le valet de pique, 2 points pour le deux de pique et 1 point pour chacun des autres piques.
Comme le total de points possibles à chaque manche monte ainsi à 24 ou même plus, on fixe à 61 le nombre de points nécessaire pour gagner la partie.
Dans le casino à la tire, seule la donne est différente. Après avoir distribué quatre cartes à chaque joueur et en avoir déposé quatre autres découvertes au tableau, le donneur pose le talon sur la table, face cachée. Après avoir joué, chaque joueur prend la carte du dessus du talon. Ainsi, les joueurs ont toujours quatre cartes en main.
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