Le Gin Rami ou Gin Rummy, variante du Rami, vient des Etats-Unis et particulièrement de Hollywood où les vedettes l'ont consacré en lui octroyant le « Barème de Hollywood » qui intervient dans le décompte des points. Dans son recueil de nouvelles, Woody Allen, fait jouer son héros contre la mort au Gin Rami, dans une parodie du « Septième Sceau » d'Ingmar Bergman. On compte à ce jeu 15 820 024 220 distributions possibles.
Le but du jeu du Gin Rami est de réussir à se débarrasser de ses cartes avant son adversaire, en formant soit des séries de valeurs égales, soit des séquences de même famille.
Le Gin Rami se joue à deux joueurs avec un jeu de 52 cartes.
La hiérarchie des cartes suit leur valeur nominale, du roi (la plus haute) à l'as (la plus basse). Les figures valent 10 points. Les autres cartes ont, en points, leur valeur nominale.
Les cartes sont mêlées, puis coupées par les deux joueurs. Celui qui, en coupant, tombe sur la carte la plus faible gagne la donne.
Le donneur distribue les cartes une à une, face cachée, en commençant par son adversaire. Après avoir ainsi donné 11 cartes à l'adversaire, ne s'en servant que 10 à lui-même, le donneur dépose le reste du paquet (le talon) au milieu de la table, face cachée. Après chaque tour, la donne va au gagnant.
Le non-donneur engage le jeu en déposant une carte à découvert à côté du talon. (Il ne lui reste donc plus que 10 cartes en main). Le donneur peut alors, à son gré, soit prendre la carte que son adversaire vient de jouer, soit prendre celle du dessus du talon. Il doit ensuite, à son tour, déposer une carte à découvert à côté du talon. Le jeu se poursuit ainsi. Les écarts forment peu à peu une pile. Les joueurs ne peuvent prendre que la carte du dessus de la pile, qui doit cacher les autres.
Chacun des joueurs s'efforce d'organiser sa main de façon à former des combinaisons : brelans (trois cartes semblables), carrés (quatre cartes semblables) ou séquences (cartes qui se suivent) d'au moins trois cartes de la même couleur. Lorsqu’un joueur réussit à associer toutes ses cartes en diverses combinaisons, en en gardant une autre pour déposer sur la table, il déclare : « Gin! » et étale sa main, ce qui lui vaut une prime de 20 points. Il reçoit de plus les points correspondant à la valeur totale des cartes que son adversaire a encore en main. Le premier joueur qui atteint 100 points gagne la partie.
Sans être en mesure de déclarer gin, un joueur peut « frapper », c'est-à-dire étaler sa main, quand il le juge bon, à condition toutefois que la valeur des cartes qu'il détient et qui n'entrent dans aucune combinaison rie dépasse pas 10 points. Il prend alors un risque, espérant que son adversaire garde en main plus de points que lui. Dans le cas contraire, l'adversaire marque le nombre de points correspondant à la différence de valeur entre les cartes qui restent aux deux joueurs.
De plus, lorsqu'un joueur frappe, son adversaire peut placer ses cartes sur les combinaisons que le « frappeur » vient d'abattre. Par exemple, supposons que le donneur frappe en abattant trois rois, trois valets, un quatre, un cinq et un six de carreau, et un as. Si son adversaire a en main un roi, un valet, ainsi qu'un sept et un huit de carreau, il peut placer toutes ces cartes sur la table, réduisant d'autant les points qui lui restent en main. Enfin, s'il lui reste moins de points que le frappeur, ou le même nombre, l'adversaire du frappeur gagne une prime supplémentaire de 10 points.
Dans certains endroits, les deux joueurs touchent le même nombre de cartes, soit 10, et, pour engager le jeu, on retourne et on dépose sur la table la carte du dessus du talon. Si cette carte est un pique, les points des joueurs, à la fin du tour, sont doublés. De plus, la carte de départ indique le maximum de points permis pour frapper. Par exemple, si cette carte est un six, aucun des joueurs ne peut frapper s'il lui reste plus de 6 points en main une fois ses combinaisons étalées.
Au gin Hollywood, on joue trois parties en même temps, l'objectif étant de 100 points pour chaque partie. Les points de chacun des joueurs sont répartis en trois colonnes. La marque du premier tour est inscrite dans la première colonne. La marque du second tour est inscrite dans la première et dans la deuxième colonne. Enfin, la marque du troisième tour est inscrite dans les trois colonnes, de même que celle des tours subséquents. Un joueur doit marquer des points dans la première colonne pour pouvoir en gagner dans la seconde, et ainsi de suite.
Généralement, lorsqu'un joueur ne marque aucun point dans une des colonnes (ou parties), on accorde une prime de 100 points à son adversaire. De même, on donne souvent une autre prime de 100 points au gagnant du « robre » (deux parties sur trois).
Dans la variante appelée gin à l'as tournant, l'as peut être, au gré du joueur qui le détient, la plus haute ou la plus basse carte. On peut ainsi s'en servir pour faire des séquences qui vont des basses cartes aux hautes, par exemple : dame, roi, as, deux et trois ou simplement roi, as et deux. Comme dans le Gin Rami, lorsqu'un des joueurs frappe, l'autre peut placer ses cartes sur les combinaisons déposées sur la table. De plus, les joueurs ont le droit d'examiner, en tout temps, les cartes de la pile alors qu'au Gin Rami ils ne peuvent voir que la carte du dessus. Les as qu'un joueur garde en main à la fin de la partie valent 15 points. L'objectif est de 125 points.
Dans la variante Oklahoma Gin, la carte retournée durant la distribution indique la valeur maximale des cartes pouvant rester en main lors d'une sortie. S'il s'agit d'un As, les joueurs doivent sortir en faisant « gin ». Dans tous les cas, la carte retournée peut être prise normalement, et il faut alors bien se remémorer sa valeur. Par ailleurs, une innovation est introduite dans les scores sous la forme des extra-coups. Lorsqu'un joueur réalise un undercut, il marque un extra-coup. Lorsqu'un joueur fait gin, il marque deux extra-coups. Les extra-coups comptent à la fin de la manche pour 25 points. La manche est jouée en 200 points et la partie en 2 000 points.
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