La Guenon est avant tout un jeu de cartes familial, très pratiqué par les enfants étant donné la simplicité de ses règles et son caractère amusant.
Comme il s'appuie essentiellement sur des Paires de cartes semblables, ce jeu a suscité la création de paquets de cartes de fantaisie, illustrées de personnages et de héros des contes populaires. Une seule carte fatidique est solitaire et ne peut entrer dans une Paire : les joueurs vont donc chercher à s'en débarrasser.
Ne pas être le dernier à se débarrasser de toutes ses cartes.
On joue à la Guenon à partir de deux, et le nombre de participants n'est théoriquement pas limité. Toutefois, s'il y a trop de monde (plus de huit), chaque joueur a trop peu de cartes, et il est alors difficile de former des Paires et de faire avancer le jeu.
Pour pratiquer la Guenon, on peut utiliser n'importe quel jeu : il suffit qu'il contienne une carte dépareillée, et une seule. Le plus souvent, on a recours à un jeu français ou anglais de cinquante-deux cartes, dont on en enlève une.
À la Guenon, les cartes n'ont aucune valeur spécifique. On se contente de considérer comme égales les cartes de même indice, ce qui permet de former des Paires.
Variante : avec un paquet de cartes normal, il faut remarquer qu'une carte est susceptible de former une Paire avec trois autres cartes égales. Mais dans les jeux de fantaisie, créés spécifiquement pour la Guenon, chaque carte n'a qu'une seule possibilité d'association. Si on veut imposer cette limitation, on tiendra compte des couleurs (noir et rouge) : c'est-à-dire qu'un huit de trèfle, par exemple, ne pourra être marié qu'au huit de pique (noirs tous les deux).
La Guenon ne compte en fait qu'une seule Combinaison, en l'occurrence la Paire (deux cartes de même indice). Lorsqu'un joueur constitue une Paire, il pose les deux cartes sur la table. Il est préférable de les répartir sur deux tas séparés, ce qui facilite les choses, à la fin de la partie, quand il faut battre le jeu pour le coup suivant.
À la Guenon, on distribue toutes les cartes entre tous les joueurs, l’identité du donneur n'ayant aucune importance, non plus d'ailleurs que le nombre de cartes reçu. Ce qui compte, c'est le nombre de cartes que chacun va conserver, une fois qu'il se sera débarrassé des Paires qu'il tient en main.
Pour commencer, il ne faut pas oublier d'éliminer une des cartes du jeu de cinquante-deux, afin qu'il reste une carte dépareillée (la Guenon). Il y a donc cinquante et une cartes à répartir entre les joueurs.
Le premier donneur est le plus souvent tiré au sort. Il bat le jeu, le donne à couper à son voisin de droite et distribue dans le sens des aiguilles d'une montre toutes les cartes, face cachée et une par une, aux participants. Cinquante et un n'étant divisible que par trois, les joueurs n'ont en général pas tous le même nombre de cartes, ce qui ne porte pas à conséquence. Pour aller plus vite, on peut même distribuer les cartes par tas ayant à peu près la même grosseur, en effet, ce qui compte, rappelons-le, c'est le nombre de cartes que chacun va détenir après s'être débarrassé de ses Paires.
Quand il a ses cartes, chaque joueur les examine et cherche à former des Paires de même indice.
Lorsqu'il veut se débarrasser d'une Paire, le joueur doit poser les deux cartes sur la table face découverte, afin que chacun puisse s'assurer qu'il n'y a pas d'erreur — cette phase du jeu est très rapide, au moins chez les joueurs expérimentés, capables de repérer d'un coup d'œil et d'éliminer toutes les Paires de leur Main.
Une fois que chacun a ainsi débarrassé son jeu de toutes ses Paires, la seconde phase commence. Notez que si l'un des joueurs, distrait, n'a pas vu une ou plusieurs Paires dans sa Main, cela n'a aucune importance pour le jeu : c'est lui, et lui seul, qui va en subir les conséquences.
Le joueur qui détient le plus de cartes présente alors sa Main (faces cachées) au joueur assis à sa gauche pour qu'il en tire une au hasard. Ce dernier regarde alors s'il peut constituer une Paire avec cette nouvelle carte. Dans l'affirmative, il pose les deux cartes concernées sur le tapis. Sinon, il garde la carte tirée parmi les siennes et il présente sa Main au joueur assis à sa gauche, qui tire à son tour pour essayer de former une Paire.
Lorsqu'un joueur s'est débarrassé de toutes ses cartes, parce que la dernière a été tirée par son voisin ou bien parce qu'il a réussi à former une Paire entre la dernière carte qu'il détenait et celle qu'il a tirée dans le jeu de son voisin, il sort du jeu. La partie continue alors entre les joueurs qui restent, en reprenant par le joueur qui suit, dans l'ordre du jeu, celui qui vient de sortir.
Le jeu se poursuit donc jusqu'à ce qu'il reste un seul joueur avec une carte en main, nécessairement celle qui est dépareillée, c'est-à-dire la Guenon. Ce joueur est bien sûr le perdant.
On ramasse alors les cartes (sauf la cinquante-deuxième !) pour effectuer une nouvelle Donne.
Notez qu'une partie de ce type peut être agrémentée de paris (le perdant payant une certaine somme à chacun des autres joueurs).
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