Le Quinze est un jeu de cartes qui tient de la bouillotte. Il se joue à deux, trois, quatre, cinq ou six joueurs, avec deux jeux entiers, dont on assemble les couleurs de façon à composer un jeu entier noir et un autre rouge.
On tire au sort la place et la donne. S'il y a, par exemple, cinq joueurs, on tire du jeu cinq cartes, savoir : un roi, une dame, un valet, un dix et un neuf, qu'on mêle et qu'on présente ensuite aux joueurs, pour que chacun en prenne une. Celui qui tire le roi choisit la place qui lui convient, la dame se place à la droite du roi, le valet à la droite de la dame, le dix à la droite du valet et le neuf à la gauche du roi. Le neuf en outre, désigne le donneur.
Puis, chacun se cave de la somme qu'il veut engager dans la partie, composée d'un certain nombre de tours. Ensuite chacun met un jeton au jeu, et l'on distribue une carte à chaque joueur en la prenant, non sur, mais sous le talon.
Tous les joueurs successivement de gauche à droite, passent, ou s'y tiennent, ou demandent carte. Ceux qui s'y tiennent ou demandent carte ouvrent le jeu et se renvient réciproquement en surenchérissant sur le jeu.
Le but des joueurs est d'atteindre le point de quinze, mais sans le dépasser, car s'ils le dépassent, ils sont brûlés.
S'il arrive que chacun passe, tout le monde remet au jeu, et l'on donne de nouvelles cartes.
Cette seconde donne est faite par le donneur de la première qui ne doit ni mêler ni couper.
Il continue de distribuer jusqu'à ce qu'il ne reste plus au talon assez de cartes pour en donner une à chacun, et en conserver en outre deux dans la main.
Si celui qui a ouvert le jeu est renvié et qu'il accepte le renvi, il demande carte au donneur qui tient dans la main le talon. Celui-ci détache alors une carte de dessous, du talon, et la lui donne à découvert sur la première carte qui est cachée jusqu'à la fin du coup. Il peut alors demander d'autres cartes ou renvier, ou s'y tenir. Les autres font de même.
Quand tous les joueurs ont fait leur demande de cartes, on abat les jeux de ceux qui ont tenu le renvi le plus fort. Et la poule, ainsi que les renvis abandonnés, sont gagnés par celui qui a quinze ou dont le point approche le plus de ce nombre.
L'as compte pour un, le deux pour deux, etc., et les figures pour dix. À égalité de point, on gagne par la primauté.
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