Règles de l'Omaha Poker

L'Omaha est une variante de poker qui reste méconnue du grand public. Elle recèle pourtant des subtilités techniques nombreuses et permet davantage d’action et d’adrénaline que le Texas Hold’em, le tout en restant dans le poker ouvert.

L’Omaha se joue comme le Hold’em, sauf que chaque joueur reçoit quatre cartes au lieu de deux.

En Omaha, chaque joueur reçoit quatre cartes fermées.

Pour faire une main de 5 cartes, vous devez utiliser exactement 2 de vos cartes fermées et 3 des cartes communes.

Une fois les cartes distribuées, les paris débutent, et vous commencez à jouer. Si vous n’avez pas une bonne main, n’hésitez pas à vous coucher.

Lorsque c’est votre tour, vous pouvez suivre, passer ou relancer.

Après la première série de paris, une carte est jetée, et 3 cartes communes sont dévoilées simultanément (c’est le flop). Ensuite a lieu un autre tour de paris.

Le donneur jette une autre carte puis retourne une carte commune de plus (le « tournant »), et suit un nouveau tour de paris.

Puis le donneur jette une carte de plus, et dévoile la dernière carte commune (la « rivière »).

Une dernière série de paris termine alors la main.

Tous les joueurs restant dans le pot montrent alors leur jeu de 4 cartes. Le joueur avec les 5 meilleures cartes entre 2 de ses cartes fermées et 3 des cartes communes remporte la mise.

Initiation à l’Omaha Poker

Les deux analyses proposées ici s'intéressent à des cas simples et typiques qui devraient vous permettre d'intégrer le monde de l'Omaha en souplesse...

Les parties modernes d'Omaha sont d'une violence invraisemblable. À blindes égales, on peut considérer que cette variante est deux fois plus coûteuse que le Texas Hold’em. Pour s'en convaincre, il suffit de suivre les parties de folie qui se déroulent sur le Net. On voit que les tapis volent des l'ouverture de la table et il n'est pas rare de voir tous les joueurs se recaver au moins une fois dans les 30 premières minutes.

En comparaison, le Texas Hold'em, même dans sa version No Limit, est un jeu calme. Ce n'est pas un jeu de flambeurs : les situations où deux joueurs sont amenés à miser leur tapis de façon légitime sont rares. Dans une partie serrée de Texas Hold’em on trouvera peut-être 2 ou 3 rencontres sur 100 coups où deux joueurs ont misé leur tapis avec des mains légitimes. Les autres cas où un joueur se fera « stacker » sont pour la plupart dues à un bluff infructueux ou à un call aventureux d'un des clients de la table. À l’inverse, l'Omaha est un jeu de long terme. La volatilité est énorme car les rencontres où chacun des deux adversaires (et quelquefois même trois !) est convaincu d'avoir plus de 40% de chances de gagner le coup sont fréquentes. Lorsqu'on ajoute la folding equity (le fait de faire passer une main potentiellement gagnante en misant, voire en relançant), il devient évident qu'à chacune de ces rencontres un des tapis saute ! Un exemple simple est celui du brelan max face à un wrap de quinte ou/et tirage couleur max. Quelle que soit la main adverse, chaque joueur est garanti d'avoir au moins 45% de chances de gagner le coup... wrap est un terme anglais signifiant enrober, empaqueter. Désigne par extension les cartes qui offrent des tirages de quinte multiples. Par exemple, si le flop affiche 6-8-V, et que votre main est 7-9-10-D : ici, vous avez un wrap de quinte exceptionnel, car toutes les cartes du 5 à la Dame vous donnent la quinte. À l’exception bien sûr des doublettes…

La finesse que recèle l’Omaha et la richesse technique que sous-tend cette variante font d’elle l'une des plus appréciées par les professionnels. Cependant, la volatilité structurelle et intrinsèque de l'Omaha l’empêche de connaître un succès comparable à celui du Texas Hold'em. Et pour cause : non seulement l'Omaha se situe un cran au-dessus niveau complexité, laissant moins de place aux néophytes ou aux joueurs médiocres qui, grâce à un rush sur une soirée, peuvent faire illusion, mais de plus les parties d'Omaha sont assez chères et constituées en grande partie de joueurs avertis. Dans ces conditions, il n'est vraiment pas évident pour un amateur moyen de s'y essayer. Heureusement, internet propose tout un choix de petites limites pour permettre de découvrir cette variante. Mon conseil est donc de commencer par là en ayant bien à l'esprit qu'à bankroll égal, il faut choisir des parties d'Omaha avec des blindes 2 fois inférieures au Hold’em.

La paire d'As à l'Omaha

Une paire d'As dans une main de 4 cartes et bien moins sécurisante que dans une main de 2 cartes. Primo, à l’Omaha, une paire d’As n’a vraiment de valeur que si elle est bien accompagnée (en couleur, et avec deux autres cartes connectées ; une main du type AcAt2k7p n’est pas franchement une belle main !) Secundo, même une paire d'As de première qualité comme AcAkVc10k ne domine pas largement une main médiocre comme Dc9p6t2k : elle n'est favorite qu'à 70%. Alors qu’au Texas Hold’em, une paire d'As confrontée à 7-2 est favorite à plus de 88%.

Bien entendu, ces statistiques pré-flop ne sont pas significatives. Ce qui importe vraiment à l'Omaha, c'est la position et la profondeur de tapis. L'étude de cet article porte sur un cas particulier extrêmement fréquent en début de partie live où la profondeur de tapis est d'environ 50 blindes. Cet exemple est tiré d'une partie de cash game à 500 € la cave avec des blindes 5€/10€.

Je suis au bouton, et je découvre une bonne main d'Omaha : Dt10t9c7c. Cette main est connectée et double suited, elle appelle donc à une relance car notre joueur dispose en plus de la position sur le reste de la table. UTG limpe pour 10 €, la table passe. Je relance donc du montant du pot : 50 € (L’Omaha se joue toujours en Pot Limit : cela signifie que le montant d’une relance ne peut excéder le montant total contenu dans le pot). Les blindes passent, le joueur UTG sur-relance à hauteur du pot : 170€. Par cette sur-relance, le joueur UTG, plutôt sérieux et peu enclin à flamber, affiche 2 As probablement un peu seuls. En effet, avec une très belle paire d'As bicolore, le joueur en question aurait plutôt eu tendance à potter (relancer du maximum autorisé, c’est-à-dire à hauteur du pot) d'entrée de jeu sans craindre les multi-way pots (coup dans lequel plusieurs joueurs sont engagés), fort de sa paire max et de ses deux tirages couleur max. À ce stade du coup, je mets mon adversaire sur une paire d'As avec, au mieux, une seule potentialité de couleur. Et je sais que, quel que soit le flop, il va miser son tapis d’entrée de jeu, c'est-à-dire les 330 € qui lui restent.

Quel est le plan de jeu ?

Les habitués de l'Omaha reconnaîtront ici une décision évidente : il faut payer.

Passer est une très mauvaise option pour 3 raisons majeures :

• nous avons largement la cote directe pour payer
• nous avons la position
• nous connaissons sa main en grande partie et, de plus, il lui reste de l'argent

L'option de sur-relancer ne se discute même pas car nous pouvons parfaitement attendre les informations du flop pour mettre en jeu le reste de nos jetons.

Même réflexe qu’au Texas Hold’em, on imagine l’univers de mains possibles de l’adversaire. Quelques chiffres pour la côte directe :

AcAp5t2k vs Dt10t9c7c – 49% - 51%
AkAp5t2k vs Dt10t9c7c – 53% - 47%
AcAp5c2k vs Dt10t 9c7c – 55% - 45%
RtRcDcVt vs Dt10t9c7c – 70% - 30%

Comme on peut le constater, contre une très mauvaise paire d'As, ma main est favorite de très peu. Contre une paire d'As avec une couleur qui ne domine pas ma main, l'adversaire sera favori à 53%. Avec une couleur dominante il passe à 55%. Avec la « main qui tue » : une paire au-dessus qui contient des bloqueurs de quinte et qui domine les deux couleurs de ma main peut passer à 30% dans le pire des cas... En restant sur l'éventail de mains présumées de l'adversaire, on peut supposer que mes chances de gain avant le flop sont d'environ 46%.

Au regard de la cote directe du pot, il est donc clair qu’il faut suivre : en effet, il faut engager 120 € pour gagner un pot de 355 €, soit une cote de 2,96 contre 1 ; il faut donc gagner le coup dans 1 / 2,96 des cas, soit 34% du temps. Moins que mes chances de gain, évaluées à 46%...

Je paye donc les 120 €.

Le pot est de 340 €
Le flop s’affiche : Dk 6t2c
L'adversaire mise son tapis, soit 330 €.

C'est un cas très simple et typique d'Omaha. Dès lors que nous avons floppé une paire avec une main qui contient 4 cartes distinctes, nous avons largement la cote pour payer une relance à tapis du montant du pot venant d'un adversaire unique qui affiche une paire d'As en main.

Contre l'univers de mains que nous avions imaginé avant le flop, nos chances de gagner le coup sont maintenant les suivantes :

Flop : Dk6t2c
AcAp5t2k  vs   Dt10t9c7c – 51% - 49%
AkAp5t2k  vs   Dt10t9c7c – 53% - 47%
AcAp5c2k  vs  Dt10t9c7c – 54% - 46%
RtRcDcVt  vs  Dt10t9c7c – 73% - 27%

Le pot nous offrant une cote de 3 contre 1, la barre des 33% est largement atteinte contre l'univers de mains ennemies. Le call est donc bien évident.

À noter que si le 6 du flop était en fait 8, le tirage quinte backdoor fait alors passer ma main favorite à 56% contre la mauvaise paire d'As !

Pour compléter l'analyse de cette situation, il faut envisager d'autres types de flop afin de déterminer la limite entre le call et le passe. Les statistiques proposées sont calculées sur la base d'une main adverse moyenne :

AkAp5t2k.

Chances de gains

Main adverse

Ma main

Le Flop

AkAp5t2k

Dt10t9c7c

3p3c3k

100%

0%

3p3cDp

83%

17%

3p3cDc

60%

40%

Rc3t2p

78%

22%

Rc6t2p

73%

27%

Rc8t2p

71%

29%

Rc8c2p

50%

50%

En dessous de 33%, une attaque au flop du montant du pot impose de passer.

Le tableau ne traite pas les cas très favorables ou notre main trouve 2 paires, brelan ou wrap de quinte et passe naturellement favorite. Le pire des flops est bien entendu un brelan. Comme on peut facilement le vérifier, nos chances de gain chutent à 0.

La seconde mauvaise configuration du coup est une doublette sur le flop. Dans ce cas, la paire d’As de l'attaquant devient une valeur sûre, lui conférant un avantage écrasant à plus de 80%. Si le flop contient une doublette mais que nous trouvons notre tirage couleur, alors l'avantage n'est que de 60% en faveur des As.

Ceci étant dit, un flop où nous n’aurions pas trouvé de paire n'est pas réellement une catastrophe. Compte tenu de la connectivité de la main de défense, les backdoors quintes constituent une réelle force dès lors que le flop n'est pas atroce (R-3-2 par exemple). Sur un flop R-8-2 tricolore, le Huit apporte un potentiel de quinte spectaculaire puisqu’alors notre main gagne 7% de chances de gain par rapport au flop R-3-2 (passant ainsi de 20 à 27%) et approche à 4% près la barre fatidique des 33% qui rendent le call profitable.

Comme le montre la dernière ligne du tableau, dès lors que nous trouvons un tirage couleur, et si l'on reste dans le cas favorable où notre main n'est pas dominée par un tirage couleur supérieur, nos chances de gagner le coup bondissent à 50%.

Le geste technique : dans une partie live et contre un adversaire fragile psychologiquement, il est probablement avisé de suivre même sans paire et avec seulement 29% de chances de réussite. Car si techniquement, le call est indiscutablement une faute, en revanche l'effet « bad beat » que provoquera l'éventuelle victoire peut être très profitable par la suite si le joueur perd les pédales et entre en tilt.

Ce premier cas d'étude est plutôt simple : la main de défense est parfaite pour lutter contre une paire d'As affichée. Il s'agit même de la meilleure main pour jouer contre une paire d'As affichée avec une profondeur de tapis au flop de la taille du pot.

Toutefois, pour appréhender de façon complète la situation pré-flop où nous relançons au bouton et subissons une sur-relance d'un adversaire unique, il faut analyser avec la même méthode les cas où ce dernier détient une paire (par exemple DcDkVp10c) ou 2 paires (DcDkVcVp).

Quid du tirage hors position ?

Après la théorie, un peu de pratique. Le coup est joué entre deux habitués d’un grand club parisien sur une table de Dealer's Choice à 250 € la cave, avec des blindes à 5€/5€. La partie est assez chaude et plusieurs joueurs disposent d'un tapis supérieur à 1 500 €. Le héros du coup est au bouton et choisit de jouer un Omaha 4. Il s'agit d'un joueur d'ordinaire agressif, qui joue les masses. Cette expression signifie qu'il pose un gros tapis dès le départ et qu'il n'hésite pas à jouer des coups borderline en misant sur son habilité dans le développement des coups. Il essaie également de mettre la pression de l'argent aux autres joueurs, en misant fort. Au début du coup, notre héros a plus de 2000 € de tapis, mais il est en léger tilt en raison de quelques petits bad beats sur quelques coups de la dernière heure de jeu.

Le joueur UTG fait une option à 10 €. Il s'agit d'un excellent joueur, gagnant régulier du club qui, en plus d'une maîtrise technique phénoménale, peut changer de vitesse avec une extrême facilité et imposer son rythme à la table. Il peut par exemple s'asseoir à une table très calme et en transformer la physionomie au point de rendre la partie violente et ultra volatile en quelques coups à peine. Il connaît bien les profils de tous les joueurs, et il est à ce moment de la partie en mode super-agressif ; comme à son habitude il a le plus gros tapis de la table.

Faire une option : quand on est UTG, miser le double de la blinde avant d’avoir vu ses cartes. Ainsi, le joueur UTG devient de fait le dernier à parler pour le premier tour d’enchères. Il « achète » en quelque sorte la position du bouton. L’option n’existe bien sûr qu’en cash game. Le terme anglais est straddle.

Deux joueurs limpent, le défenseur au bouton décide de relancer avec une main plus que marginale: Rk 10k2t2p. C'est une relance de position avec une main invisible pour les autres joueurs. Certes, c'est mal joué sur un plan purement technique, mais cette relance colle bien à l'ambiance générale que notre héros essaie d'imposer à la table.

Le joueur d'option paye les 60 €, les deux autres joueurs passent.

Le pot est de 150 €
Flop : Ak6k2t

UTG check, et notre héros, qui décidément a trouvé son flop, mise à hauteur du pot, soit 150 €. Le défenseur au bouton suit.

Un flop de rêve. En plus du brelan de Deux qui constitue un gros jeu à l'Omaha en tête à tête, notre héros a également trouvé le tirage couleur max. La mise de 150 € est standard et sans finesse, mais elle présente l’avantage de ne rien révéler sur la force de son jeu, car avec une main comme ARDx ou AAxx, notre joueur aurait misé de la même façon. En revanche, le call du joueur UTG est surprenant, et à ce stade du coup, il est difficile de situer son jeu ou d’évaluer son tirage. Il pourrait détenir un As bien accompagné, deux paires AA-66, un wrap de quinte avec 345x, et pourquoi pas même avoir un tirage couleur moyen.

Le pot est maintenant de 450 €
Turn : 7c [Ak6k2t]
UTG check encore, notre héros du jour mise 450€, et UTG suit de nouveau.

Ce 7 ne change rien. Il n'y aucune raison de « mollir ». La mise de l’attaquant assure maintenant un jeu fort et le call du joueur UTG ne peut plus se faire avec deux paires. Il doit nécessairement être sur tirage. En effet, avec deux paires AA-77 par exemple, je suis certain que le défenseur ne souhaite pas être confronté à une mise de 1350 € à la river et perdre une somme astronomique contre ce qu’il imagine être un brelan d'As en jouant le coup passivement. À ce stade, il a nécessairement un brelan de Six, ou 345x avec le tirage couleur.

Le pot est maintenant de 1350 €
River : 8p [7c Ak6k2t]
Cette fois, UTG mise 720 €.

Notre attaquant est bien embarrassé par cette mise. En effet, ce Huit complète la quinte par le bas pour le défenseur si celui-ci détenait effectivement 345x. Et si c'est un bluff, il est crédible. Après deux bonnes minutes de réflexion, notre héros malheureux décide de passer. UTG ne montre pas sa main ; or, d'ordinaire lorsqu’il bluffe, il a tendance à dévoiler ses cartes. À la fin de la partie, il annoncera détenir la main attendue : 3k4k5p7t pour une petite quinte à la river, en plus d’un modeste tirage couleur.

La grosse décision, en dehors du passe à la river, vient du joueur UTG qui décide de payer hors position avec une main à tirage. Pour analyser ce moment clé du coup, il faut se faire une idée de la cote directe. Pour cela, il faut considérer que le joueur paye à tapis et faire un ajustement des outs.

Les cartes qui lui garantissent pratiquement une victoire à l'abattage sont celles qui lui donnent la quinte sans offrir de couleur. C'est-à-dire deux Trois, deux Quatre, trois Cinq et trois Huit, soit un total de 10 outs sûrs. Pour les 7 cartes de couleur qui ne font pas de doublette, on peut ajuster à 5 outs car l'attaquant n'a pas le tirage couleur dans la majorité des cas. Cela donne un total de 15 outs valable sur 44 cartes inconnues, soit une cote de 3 contre 1 environ : c'est tout juste suffisant pour payer le coup à tapis.

Il faut maintenant analyser les possibilités de fin de coups pour évaluer la cote implicite et la cote implicite inversée. La profondeur de tapis restante est environ du montant du pot soit 1350 €.

• Si une des cartes donnant la quinte venait à sortir, notre héros devrait récupérer environ 1/3 du pot en espérance, soit environ 400 €. Qu'il mise le pot payé une fois sur trois ou qu'il mise 400 € payés dans 100% des cas revient à peu près au même. Il s'agit ici de cote implicite.

• Si une des cartes donnant la couleur à carreau venait à sortir, quid du défenseur ? Une fois compilées les différentes options (check/call, blocking bet/fold, bet pot/call) il apparaît que la cote implicite ajoutée à la côte implicite inversée donne une espérance négative. Ce cas de figure met en évidence la difficulté de jouer avec des tirages intermédiaires hors position.

L'un dans l'autre, l'unique justification au call à la quatrième est la garantie que le tirage de quinte ne présente aucun risque de cote implicite inversée. En effet, il est impossible que le héros détienne un tirage quinte « par le haut » avec une main du type 8-9-10 car le 7 n’est arrivé qu’au turn.

La conclusion sur ce coup est la suivante : techniquement, le call à la turn est très borderline. Ce qui a motivé cette prise de décision chez le joueur UTG, c’est indéniablement son attitude générale à table. Il essaie toujours de prendre la direction du jeu et d'être celui qui mène la danse. Ainsi, dans les cas limites, sa décision ira toujours vers le choix volatile. Le but est clair : chauffer la partie, faire bouger les jetons mais aussi faire comprendre à tous qu'une fois dans le coup, on ne peut pas le décrocher facilement.

Ce coup met bien en évidence la violence de l'Omaha. Le tirage est très faible : il est joué hors position et n'offre au flop que 6 outs sûrs. Pourtant le coup est joué correctement des deux côtés et s'enflamme pour une ultime relance de 150 grosses blindes !

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